Quand, sur nos draps défaits, je percerai ton cœur Et trouverai sans peine un flot de vils mensonges, Que j’aurai déversé ma haine et ma rancœur, Tu recevras l’égal à ce mal qui me ronge.
Ainsi, j’installerai sur le front de tes charmes Le cristal embrasé d’un antique diadème ; Dessiné dans l’airain amoureux de mes larmes Tes cris, pour ma douleur, seront un anathème.
Sans doutes pardonnée, tu iras où tu veux : A l’église pleurer tes allures immondes Ou sur le seuil vilain oublier tes aveux.
Dès lors, ton bel amant verrait sur ta peau dense, Ni mon amour loyal ni ta honte profonde, Mais les vives ardeurs de ma grande clémence.