Il y eut une époque où écrire était facile, Ou presque. Aujourd'hui, comme je travaille, (Un travail inhibiteur), mes textes sont des fossiles, Qui meurent, comme on meurt sur la paille.
Vous me répondrez , et avec raison, qu'il est difficile De tuer quelque chose qui est sans souffle, Tels ces "poèmes" qui sans but et sans raison s'empilent, C'est ce que je fais, voyez-vous, moi-même je m'essouffle.
Ils existent, ils vivent ? à peine brillent-ils De leur morne éclat gris, que leur âme, Si tant est qu'elle existe, passe entre vos cils Jusqu'à l'arrière d'un crâne, où ils meurent Dans de sombres flammes.
Blancs ou noirs, mes mots ne le sont pas. Ils sont juste transparents, Ils trépassent comme passent les lents pas D'un triste et sombre passant.