Nonchalamment vautré sur les rives du temps, Le Dieu indifférent regarde avec paresse Le flot impétueux des hommes qui se pressent Silencieux ou serins, agités , bourdonnants.
Tandis que lentement défilent les nuages Dans les cieux éternels, sur la terre agitée De soubresauts fébriles, les ans et les étés Très sagement traversent, nos fracas, nos verbiages.
Le temps n'existe pas pour les Dieux éternels, Mais l'homme ne sait pas que ses jours sont comptés, Et toujours, il bâtit pour un éternité Oubliant que jamais, il ne fut éternel.
Demain, dans l'univers, tourneront les planètes Et le nom de l'Humain sera bien oublié, Alors, buvons, Amour, aimons , faisons la fête, Car nul ne sait jamais de quoi demain est fait.