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neimen etc erra

Murmure, au pavillon des lices

Dédaignant l’audace de saisir
Ce que cette vie n’offre qu’à soi-même

Prison niée ?
de la cohorte barbante
suante et béate,

Délaisse un instant
ce qui te sert à l’envol
Déleste ta fougue hennissante
dans ce cruel licol
Et viens

Glisse-toi doucement
du côté de mon torse
Viens,
sépare mon arbre de son écorce

Pour t’enticher ?
te montrer ma plus belle âme.
Alarmés aussitôt,
sitôt le premier drame

Mes mots n’ont le courage que de la plume
J’ai mis au monde une certaine amertume
Qui tantôt parfume, d’une chaleur cafée.
Mets donc un peu ton sucre sur cet orange étranger

Hantée
Laisse-toi guider sous l’ombre de
L’aigle en tin
Raviver tes aires par la
Flore andine,
Viens

Tu me trouveras plus que jamais
à l’aplomb des falaises
Au-dedans de toi,
interdite
Au crin nu de ma peau blême

Dételé
de ce devoir bestial
L’envolant bégayer,
au lu,
de son piédestal

Pointant la naïade,
et n’en voulant qu’une
Mes bras
tout étendus,
je suis pendu à la lune

Viens
Tombe l’ancre dans ma digue
Ressac doux
dans tes longues fatigues

Offrande d’une tête blonde
accordée à ton sein
La douceur inonde
la ronde de tes nageurs félins

Cœur ébleuhi
par tant de coups dans son armure
Tu t’étales, filante,
dans ta plus belle allure

Il ne reste d’autre fuite
que mes lignes sur l’océan
Un cri dans ma lutte,
un fleuret sur ton flanc

Forme étrusque
de l’aviron lointain
Charpente l’inconnu
à l’horizon de tes mains

Rien en plus,
moins qu’une phrase
Dégaine d’abois,
je dis

Viens

Tout dans mon rien
Me déchaine vers le tien
Il promet l’impossible
pourtant
Seul comme un chien

Au piquet du Vieux Port
Il réclame pêle-mêle,
Les artères de ton nom,
Les arbores de tes ailes

Pieu de bois sur le môle
Arrime-toi à mes hans !
Dernier appel serein
Après, je prends les sangs

Croulant en demies
- nos avalanches claires
Fidèle au phare,
au bord de la mer

Abattu en pluie fine
sur l’étale clerc
Je m’adosse impuissant
contre mes voeux de chair

Viens, encore,
Prolongeant le souffle
de quelques embrassées
Plus rien n’embarrasse
ma gorge courroucée.
Je l’étends sur les vagues
pour te réceptionner