à trop me mouvoir à m’amuser sans fin seul devant ce miroir à ne m’étonner de rien à ne plus me sentir choir, haletant comme un chien
en retenant la houle, en criant sous le train passent les minutes et passent les heures pleines mes envies me ravinent, plus j’avance et plus je traîne
sous ma couronne j’ai l’air d’un king j’ravale mon pain du quotidien un jour ou l’autre, un jour ou l’autre un jour ou l’autre, je le sais bien ma peau ne sera plus qu’un sac pour mes os me trainant lâchement vers demain
n'apprenant rien du passé, esclave du présent sous la peur du devenir, je retenais chaque instant repoussant toujours à plus tard le devoir de vivre
encore animé par ces mêmes rengaines passent les journées et passent les semaines dans mes veines coulent les eaux noires de ma haine
j’ai tout bouffé mon spleen j’ai pris modèle sur le tien un jour ou l’autre, un jour ou l’autre un jour ou l’autre, je le crains mes rêveries assassines me laisseront pour mort sur ton chemin
regagner la forêt, ne plus revenir j’ai terminé de boire, de danser, de dormir je ne veux plus avancer, je vais grandir
s’efface ma joie, pèsent mes chaînes passent les années et passe ma trentaine à l’espoir que j’avais en toi succède la peine
je me sens tout petit au coeur du ring une rage honteuse aux creux des poings je m’crois vaillant mais je m’abime regardez-moi courir sur les mains
une vague idée du sublime cette lame de fond me fait du bien un jour ou l’autre, un jour ou l’autre un jour ou l’autre, c’est certain le souvenir que tu t’es fait de moi