On les a oubliés sur leur champ de bataille. Grands soldats à la conquête de l’esprit, Ils ont vomi leurs tripes et leurs entrailles, Fait couler leur sang sur du papier jauni. Âmes blessées par des amours déchirées, Hurlant leur douleur, leur haine ou leur malheur. Implorant la mort pour toute éternité, Ne voulant plus souffrir la gangrène des cœurs. Ils ont maudit les infâmes despotes, La faiblesse des hommes enchainés par leur ignorance. Les poussant dans un vent de révolte, Vers la lumière et la grandeur de la France. Ils ont frôlé la folie, œuvre d’une vie d’indécences, Malaimés, mal compris, adulés ou bannis. Admirant le reflet de leur décadence, Ne se sentant vivre que parce qu'ils sont honnis.