* * * Je n’ai enjambé nul humain. Dans mon coeur, j’ai offert A chaque ami une chance : De grandir comme une montagne Et de s’ouvrir comme une mer...
Mais très peu sont ceux Qui traversent les espaces...
LES PSEUDOAMIS
Grandis, expérimentés, intelligents - Elevés par une ruse soufflée, Ayant eu des couvertures chaudes, Ayant appris le respect pour les choses visibles, Parfaitement rompus à flirter par les notions, Des intellectuels bornés dans le coeur, Toujours aimables Mais jamais suffisamment bons..., Vos joues brillent de joie de kermesse, Tandis que dans le noir, au dehors, Au fond de mes yeux naissent Toutes les étoiles tristes.
REVEIL
* * * À travers la brillance de mes pensées, Au-delà du fond des brumes terrifiantes, Au-dessus des montagnes bleues, une Face marche Vers les étendus versants Pour réveiller les herbes vivantes Qui s’étalent en moi durant le sommeil.
* * * Un perce-neige m’a fait sourire - lorsque je traversais la clairière blanche De mon désespoir terrestre - En ébranlant ainsi la tige de mon corps transi Et a fait bruire les pensées dormantes.
* * * L'auteur de ce poème est ANETA IVANOVA (1963). Professeur de littérature à Sophia.