Ce printemps, pourquoi n’y a-il plus de cerfs, Tels de beaux soleils, nous saluant au bois ? Pourquoi leur amour ne fait-il plus la prière Pour faire revenir un jour leur joie ? L’amour ne vient-il pas par un oiseau sage ? Et la cigogne doit-elle nous quitter ? En automne, on voit les grands voyages Des hirondelles vers un autre été. Et les cerfs qu’est-ce qu’ils n’auront plus ? Ils ne priveront de rien le bois vert... Ils ne doivent pas oublier que là où il a plu, A une autre pluie espérera la terre. Dans mon âme, les cerfs sont des rocs du ciel, Ils me donnent les idées et aiment par moi. Ils habitent en moi, dans mes vers fidèles Qui m’élèvent et me tuent à la fois.
Les ancres de l’amour me pèsent toujours - Heurtées comme des rochers sur une rive. Dans une forêt de cerfs, je m’allonge pour Attendre dans mes rêves que les biches arrivent. Si une tempête d’hiver vient me surprendre Assis - tout blanc - sur une souche glacée, Je renaîtrai dans ce bois pour pousser Dans mon sommeil comme un cerf fort et tendre.