Avant qu’une passion se couvre de feuilles, La faim d’aimer croît en toi. Elle gratte le tréfonds de ton âme. La nature ressemble au Néant Qui est prêt à avaler quelqu’un dans son sein. La faim augmente. Tu deviens faible et frêle, Et léger, très léger, tu perds vite ton poids... Tu es sur le point de t’envoler, Presque sans corps et ayant perdu ta voie, Mais tu es en quête de l’être humain, A l’instar de Diogène. Tu es d’une confiance absolue, Tu marches, telle une corde tendue. Le vent tire de toi des sons. Je les entends Et je vois en songe : je t’embrasse. Après toi, sur le ciel de mon âme, Blanches et claires restent les traces.
