Tantôt sombre, tantôt claire, Ma route atteint, telle une hirondelle, Ma petite maison perché dans le jardin De peupliers qui se profilent Tendrement au crépuscule lent.
Dès l’aube jusqu’aux longues nuits bleues, Près du toit, les branches comme des ailes Plantent une odeur De pommes et des ombres.
Sur la crête, Dans une petite maison aux jupes blanches Silencieuses et chaudes, Ma route, qui est un lit de pierre Balançant une trace d’oiseau, s’arrête.
Mon âme s’incline.
* * * Les coeurs de ma vie S’en allèrent En me laissant le rêve.
J’ai rêvé les rêves de mon âme Et je leur ai demandé pardon. Ils s’en allèrent, mes rêves, Après m’avoir pardonnée.
* * * L'auteur de ce poème en bulgare est ANETA ALEXIEVA (1931), artiste-peintre de Sophia.
Elle a écrit les livres suivants : - La ville ou la marche sur les pavés, roman (1994), - Une fantaisie de chat, contes d'enfants (1995), - Un pépillement et une petite boîte répugnante (1995), - Bouleversés de vérité, poèmes (1996);
Edition bilingue - français et bulgare : - Bouleversés de vérité (1998), coll. "De la Source Pure" - dans "Les Lettres Bulgares", vol. 2, 2000 (version électronique : http://pismena.net.co.nr)