Je suis fatiguée Par tant d’obstacles, Par une patience presque inhumaine Et par un espoir Qui est le symbole d’un grand désespoir...
Je me suis fatiguée A regarder les continents, A recueillir mes pensées, A être infiniment muette.
Je suis fatiguée Par les vérités fausses, Par cet exil dans ma ville natale Où je n’ai que les pioches comme outils Qui font disparaître les points d’interrogation.
Je suis fatiguée Par les serrements sublimes de mains. Je suis fatiguée, ô mon Avenir !
* * * L'auteur de ce poème en bulgare est ANETA ALEXIEVA (1931), artiste-peintre de Sophia.
Elle a écrit les livres suivants : - La ville ou la marche sur les pavés, roman (1994), - Une fantaisie de chat, contes d'enfants (1995), - Un pépillement et une petite boîte répugnante (1995), - Bouleversés de vérité, poèmes (1996);
Edition bilingue - français et bulgare : - Bouleversés de vérité (1998), coll. "De la Source Pure" - dans "Les Lettres Bulgares", vol. 2, 2000 (version électronique : http://pismena.net.co.nr)