* * * La pluie ne cesse pas, Tel un fou calme, Elle joue ses études mouillées Sur les touches...
* * * Un jonc solitaire Sous le soleil de corail, Lourd et engourdi, C’est toi A l’approche de la nuit Des Princes Noirs...
* * * Près de ton épaule nue, l’air brûle ! Sous l’écume solaire, Même en poussière, le ciel Me fait voir son souffle de Création divine.
* * * Les tunnels n’ont pas fin même au Paradis. L’apparence d’un temps fuyant Nous broie en poussière... Puis, Des traverses dans le ciel, Sans aucun train Et sans aucun véhicule de chair...
* * * Je gêle. Lentement. Péniblement. Mon cri est une stalactite Dans une grotte de silences...
* * * Tu es tantôt une Bouche chantante, Tantôt un Oeil sans bornes, Tantôt un esprit-Caïn, Tantôt un Abel-corps, Tantôt des lèvres sous la terre...
* * * Seule, au-dessus de moi-même, enfermée et en cercle. Seule, telle la lune qui est un Oeil. Mais sans le savoir...
* * * * * * * Ces poèmes sont créés en langue bulgare par ILEANA STOYANOVA (1951), économiste et journaliste. Née à Plovdiv, elle travaille à Sophia.
Recueils de poèmes en langue bulgare : - La vie, c’est une grâce (1990), - Des ruines et des cieux (1992), - Polonaises (1994), - Au zénith (2004)
Edition bilingue - français et bulgare - dans "Les Lettres Bulgares", vol. 1 - 1997 (site : http://pismena.net.co.nr)
