- Ton visage, sous mes doigts amoureux, Est toujours différent, telle l’argile Qui change dans la main d’un sculpteur. Je me tais ne disant pas que j’aime tes yeux, Les deux sources de tant d’énigmes vertes. Est-ce dans mon sommeil que je t’ai rencontrée Ou dans quelque souvenir oublié ?
- Mais peut-être suis-je la jeune fille Qui portait sur son épaule svelte Des cruches belles multicolores, Et le chant de ses pas courait Dans les rues de Véliko Tirnovo couvertes De pierres ? Ne peux-tu bien t’en souvenir ? J’étais près de toi quand Dans l’église de Batak c’était le pire : Les Turcs tuaient des vieux et des enfants. Aussi, quelque part dans le Balkan, A l’époque des haïdouks très reculée, Je brûlais dans la douleur de tes blessures saintes. Comprends, c’est tout l’amour des femmes pures Que j’ai uni en moi, et de cet amour je t’aime. Pour cela je suis toujours différente.
Le 10 avril 1977
* * * Ce poème est écrit en langue bulgare par MARIANA NIKOLOVA (1953) de Sophia. Traductrice d'anglais et de polonais.
Recueils de poèmes en bulgare : - J’aime la pluie soudaine (1994), - Mon âme ressemble à la tienne (1996) - Dans le jardin de mon âme (1998),
Essais : - Réflexions sur l’écologie de l’esprit (1999), - Être et Devenir (2001),
Roman : Condamnés à vivre (2004)
Edition bilingue - français et bulgare : - Mon âme aime (1999), coll. “De la Source pure” et - vol. 3 - 2003 de la revue "Les Lettres Bulgares" (site : http://pismena.net.co.nr)