Ton corps émet une musique Sauvage et passionnante. Les sens depuis longtemps assoiffés S’y adonnent avec joie.
Quelque chose part de toi – gentillissimo – Pour me rejoindre dans les espaces. Le trémolo frissonnant de tes ailes S’écoule enivrant dans mes cellules.
Non, ne t’approche pas de moi !... Un fortissimo jaillit de tes yeux Si sincère qu’il enflamme mon désir De déboucher en toi comme une rivière...
J’ai vite baissé mes cils. (J’ai besoin d’une sourdine.) Ne viens pas si près de moi, mon chéri ! La musique peut facilement être détruite...
La musique est si destructive ! Elle fera éclater mes oreilles. Je te prie, sans haleine et sans lèvres : « Laisse-moi, mon chéri ! »