Qui tire nos ficelles ? Qui a réduit les jours heureux De notre sainte enfance En journées tristes et en boue sur terre ?
Qui a obscurci nos yeux ensoleillés Et les espaces du Ciel ? Qui nous a entourés d’ennemis ?
Qui tire les ficelles Des enfants libres jusqu’hier Qui dessinaient des nuages Mais aujourd’hui devenus marionnettes ?
Ne fuis pas, mon Ami, ta responsabilité ! Pour les noirceurs que tu as faites N’accuse pas les forces des ténèbres, Car dans les jours passés - En faisant une bêtise ou une lâcheté - Tu as noué les ficelles, toi-même, Et tu y a accroché Tes jambes, tes bras et ta tête.
CREDO
Non pas une satisfaction cynique Que tu sois au-dessus des autres, Mais le sentiment sublime de te surpasser...
Non pas une fierté éclatante De quelque solitaire qui se suffise à lui-même, Mais la plénitude de l’Unité.
Non pas une vie dans les pas d’autrui, Mais ta voie unique déjà trouvée.
Ton but : Non pas arriver à un sommet lointain, Mais défendre ton sommet... déjà atteint.
Non pas un monde dominé à tes pieds, Mais ta pénétration dans le monde En sa complicité où en effet demeure Une simplicité.
... TROUVÉ
* * * L'auteur de ce poème est ANETA IVANOVA (1963). Professeur de littérature à Sophia.