Jadis, qui fut celle qui te mit au monde Dans une case très pauvre, quelque part ? Alors, les beaux astres - à la ronde - Vinrent vite vers toi afin de te voir...
Dans un temps d’antan, de quel khan rebelle Etais-tu la fille qu’il aimait tant ? Étant d’une autre religion, ta mère belle T’avait donné la vie dans un camp...
Bien plus tard, ta mère te cachait si bien Des regards d’un Turc dominateur Qui t’avait choisie pour t’emmener au loin Au harem du sultan qui ferait ton bonheur...
Et comment était ce berger jeune, ton père Qui te disait des contes au fond de la nuit Et jouait du kaval, l’instrument populaire, Pour chanter les joies et son malheur à lui ?...
Quelle était ta mère qui perdait le sommeil Quand tu partis lutter pour ton peuple bulgare ? Elle priait Dieu, en étant en éveil, Qu’il vous protégeât contre tous les barbares...
Maintenant, qui est donc celle qui est ta mère, Bel enfant joyeux aux yeux qui scintillent ? - C’est celle qui te fait aimer la Terre entière Par ton coeur sincère... Et le soleil vient et brille...
Le 22 janvier 1997
* * * Ce poème est écrit en langue bulgare par LILIA TZANEVA, une femme de Sophia.
Recueil poétique : - Légende de mon peuple bulgare (1997)
Quelques poèmes ont paru dans la revue bilingue "Les Lettres Bulgares", vol. 3 - 2003 (site : http://pismena.net.co.nr)