Je me lève vers ce jour plein de promesses, Pour me baigner dans ce grain de ton soleil, Et je me retrouve dans cet abîme profond de tendresses Noires où mon cœur se jette dans cette mer vermeille;
Tout en moi s'exalte et s'envole, Se meure et mourant, de nouveau revit; De vie et de souhaits je surgis Dans ce pénombre de mon temps qui décolle.
Ainsi je définis ce mal étrange Qui ne fait couler aucun sang, et comme le sage, Je subis tout cela sans esquisser un cil, Sans grimaces, car de ma folie, il est servile.
Ce mal, ce mal tant chanté, c'est l'amour Qui t'exalte des plus hauts cieux Et te fait grand, et te pétrit toujours. Ne sachant que faire tu t'abandonnes à lui, tout pieux
Tout obéissant, et comme un esclave à son maitre, Tu lui donne tout en espérant un changement Oui, espérant ce jour de libre mouvement Qui fera de toi un homme avec l'ordre du sceptre.