Souvent, au milieu de la béante lune Je conçois ton visage dans les étoiles Et parfois je me dis,et me dévoiles: Existes-tu, fée du dieu Neptune ? Car de mon âme meurtrie, je me lasse De te contempler, de voir cette face Qui emplit mon cœur de tant de bonheur Et de mélancolie, et d'honneur.
Ces pensées se meurent dans cette flamme Qu'on appelle plus souvent la vie; Moi, seul dans mon épigramme, Je décris mon dernier souffle de lys;
Mais ne crois point que je t'oublies, Car bien qu'invisible des autres La place que tu tiens, et dans mon cœur, et dans ma vie, Me berce si bien que j'en deviens apôtre.