Je demeure souvent calme, pensif Et me dis, à moi-même, que je vis Ainsi je me permets ses horizons Fuis des hommes car, trop naïfs
Ils oublient que le bonheur y luit. Parfois je me lasse d'observer ses moutons,
Regardant loin ce qu'ils ont tout prêt Voyant les flammes là où ils n'existent Se disant qu'il vaut mieux le Mal que la Paix Que le sang versé est aussi pur que le schiste.
Moi, dans mon coin sombre d'une pièce éclairée, Je demeure calme, silencieux et pensif. Et je m'imprime ses souvenirs de soleil lové Je me souviens de la vie, simple, moi, pensif ...
Et des rires par ci et ces pleurs par là. Mais ouvrez-les donc ces yeux que vous fermez ! Songez à vos misérables vies tant oubliées A cause de votre égoïsme où souffrance s'imprégna!
Repentissez-vous, êtres humains, mes frères, Ce monde passe, un autre vient, boueux. Qui va s'occuper d'eux, pauvres gueux ! Qui, dites-moi, si vous détruisez leur terre-mère ?
Ainsi je pense à ces enfants qui rêvassent et grandissent, Et me voyant isolé, je souhaite que cela cesse; Moi, à mon coin sombre, je songe, à là-bas. Mais qui suis-je sinon un pécheur enfant que voilà.
Je me contente de dire sans agir, Je me considère savant mais que souffrir ? Sinon que je les regarde s'envoler dans cette abomination Les abandonnant dans la rivière où nait toute perdition.
Hypocrite est ce tendre berceau, Et je me lève pour le remplir en eau Aussi sale que le sang des souillés Moi, dans mon coin, je me mets à pleurer.