Le soir venu, j'admirai les halos lunaires Se propager, mêlés de voix d'archanges Sous une nuit d'encre qui tombait d'un air étrange, Tel un manteau noir de corbeaux des ères
La légère brise de la nuit murmurait dans un silence Profond, me faisant rêver d'une silhouette connue Fine, simple, voilée et étrangement vêtue D'une robe à franges de mes souvenirs d'enfance
Soudainement, je m'assoupis, les cheveux épars Dans mon rêve, le tableau d'une dame apparu de nulle part Brillait de mille éclats parmi les joyaux nymphiques Dans un immense palais marbré aux traits antiques
Une dame caressait amoureusement les nerfs D'une harpe de verre ; Une voix enivrante ajoutait au concert une touche mystique Elle me fixa, sous des lueurs cristallines et magiques Puis je me réveillai, me disant : Qu'elle est belle, ma mère!