Vie
Au travers des heures et des journées,
Des années se sont écoulées,
Moi je subsiste, telle une fibre de l’infini,
Qui se raccroche à sa seule force qu’est l’espoir,
égaré parmi mes semblables je suis fini,
Trouvant du plaisir à me détruire et à boire,
Les plaisirs sont éphémères seul l’ennui subsiste,
Une extase d’un instant,
Des gens qui croient en nous,
Seulement ce n’est pas permanent,
Comme nous le voudrions, nous sommes fous,
Un temps nous aimons la vie,
Pour un lendemain la détester,
Animé par la passion et l’envie,
La déception est là pour nous briser,
Si seulement dans notre désarroi,
L’espoir nous quittait une bonne fois,
Nous nous laisserions nous éteindre,
Pour dans un monde céleste à jamais geindre,
Perdre tout ce qu’on a obtenu,
Pour pouvoir trouver une chose inconnue,
C’est sans doute le moyen défendu,
De trouver l’échappatoire voulue.
On naît chacun devant le même horizon,
Pour certains d’entre nous un soleil sera dessiné au crayon,
Malheureusement d’autres seront noyés par les torrents avant
Et jamais ils n’auront connu la vie écrite avec une majuscul
Pour vivre bien, j’imagine qu’il faut être prêt à mourir,
Un certain paradoxe assez dur à décrire,
Seulement vivre dans la peur du danger,
C’est au fond des abysses se laisser avaler.
Pour aimer, il faut savoir haïr,
Sans quoi l’amour est impossible à décrire,
Sans la mort pas de vie, sans la haine pas d’amour,
Voilà à quoi se résume l'existence de nos jours.
Pendant longtemps j’ai tenté de me leurrer,
Croire que quelque part en moi le bonheur était dissimulé,
Seulement le temps brise les espérances,
Et aujourd’hui je peux dire que de la vie je n’attend que de
A trop espérer, la déception fini par nous détruire,
Mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ?
Que faire quand tout n’a pour but que de nous nuire,
Juste passer le temps et se rendre ivre.
L’ivresse c’est une façon de vivre sans espérer,
Une maladie qui nous fait croire que rien n’est important,
Seulement on croit atteindre le paradis dont on a tant rêver
Qu’à peine on se réveille et tout redevient dégoûtant.
Alors le bonheur existe-t-il ?
Cet instant où tout nous devient utile,
Ce flash où la vie prend enfin un sens,
Je ne crois pas qu’elle nous en donne les chances.
Mais pourquoi subsister ?
Parce que l’humain est fait pour s’auto-détruire,
S’infliger d’être déçu pour à nouveau espérer,
Peut-être que les plus vifs sont ceux qui ont osé fuir.
Cet instant de la vie que j’appellerai fin potentiel,
Ces moments où on remet tout en question, les yeux tournés v
On est à deux doigts de se libérer de ce cercle vicieux,
Mais l’espoir revient et nous nous reprenons au jeu.
Encore des temps passent, tous semblent aller mieux,