Sous l’aile bleue des Vosges au soleil couchant Sur la Plaine d’Alsace où vit la Forêt Noire Tout l’horizon s’efface au crépuscule noir Quand brûle de rouge ce jour à l’heure lente
Les ombres surgissent d’entre la vigne en rang Sa liqueur si blonde de grains gris illusoires Ferme en une ronde toute ivresse d’espoir D’un ultime rayon du soleil qu’on dérange
Quelque chose de bleu apparaît étonnant Est-ce l’haleine des pins, cet or bleu de gloire Ce long souffle oriental aux étoiles miroir ?
La nuit roule sur les collines en rêvant Elle raconte son encre aux mille ans d’histoires Songe-t-elle au jour proche au chevet de ce soir ?