Au clair de la lune, mon amie la tristesse, Se sachant attendue, viens me voir, me délaisse. Couvre-moi de mélancolie, et puis d’ivresse, Retenant toute mon envie qui n’est que paresse.
Je n’en peux plus de cette vie mouvementée, Tensions, travaux, et mon plaisir en aparté, Supportant le mal que la vie m’a apporté, Pliant tant bien que mal sous le poids des heurtés.
Aime-moi, tristesse, et alors je t’aimerais Depuis ma naissance je désire être honoré. Moiteurs et transpirations enfin retirées, Caressant le bonheur je serais adoré.
Je vois enfin dans mon avenir un ami, Véritable confesseur de mes peines infinies. Crachant sur la mort pour vénérer toute vie, Quelle jouissance de voir son destin accompli.
(Pour découvrir la détresse des syllabes, Lire la première syllabe de chaque vers.)