Je pense donc je suis, mais alors suis-je ce que je pense ? Confrontons mon cœur et mon âme sur une balance, Décortiquons le résultat d’une grande éloquence, Et jetons le perdant dans un long enfer d’errance.
Mon cœur pleure car il croit être un amoureux transi Dansant sans cesser sur une musique de frénésie, Hésitant entre vie pieuse et envie d’hérésie, Vomissant par défi ses aveux en poésies.
Mon âme versatile rit parfois du malheur du cœur, Alors qu’au fond elle sait que sans sa présence elle meurt. Pour elle la tristesse du pauvre hère n’est que rancœur, Et à cause de cette faiblesse, personne n’a de bonheur.
De l’âme ou du cœur, est-ce qu’un seul a vraiment raison ? L’un ou l’autre mérite peut-être d’errer dans une prison Constituée de contraintes restrictives sans cloisons : Je n’en écoute aucun des deux de toutes façons.