La rôdeuse Nous marche sur la tête Ses pas sont plus tranchants Que le plancher des mots
Ses pas sont des vigies Qui gardent les ombres Dans leur maison vide La nuit mal-nommée
Sous ses talons Les arcs-en-ciel se cabrent Plus fins que des vertèbres Plus vivants que tous les chants macabres De la renommée
Elle rassemble les songes épars Inutile de dire Qu'ils n'existent pas Qu'elle n'existe pas Sa caresse est une griffe Sa bouche a le goût du sable Toutes les aiguilles de ses pas Sèment la tempête de ma destinée