Il est coutume de se perdre De votre trousseau à votre clé De vos murmures à vos pensées De votre cœur et sa bonté Mais sachez dorénavant Cette vérité, il est grand temps Voilés, cachés et même enfouis Les sentiments gardent nos vies Si petits et furtifs qu’il soient Ils se jouent de nous, nous sommes leur proie Agacé, Affecté et Abusé Sont trois larrons très efficaces Et quand ils sèment leurs pouvoirs De votre cœur, rien ne s’efface. Ils vous piquent et nous font mal, Laissent un trouble, une douleur pâle Parlez leur, ils vous entendront De ce dialogue enfin naîtront De douces caresses vous enivrant Un goût de miel, une saveur tendre. Mais apprenez, ne vous laissez point surprendre, Apprenez à observer et à comprendre.