Le petit matin
Parfois, j'imagine que nous sommes
Allongés l'un contre l'autre, j'assomme
Ton corps élancé et bien musclé
Qui est assez fort de trouver la clé
De mon cœur; la clé est incarnée,
Tu l'arraches avec une nonchalance charmée
Ainsi, tu me guéris pendant que ma plaie,
À vitesse de lumière, disparaît.
La nudité me rend très lubrique,
J'avoue, j'adore ces actes ludiques,
J'aimerais jouer avec toi à des jeux malins:
Je caresse ta verge et tu me suces les seins.
Pardonne-moi ces fantasmes pervers,
Parfois, la folie absolue se cache dans mes vers,
Mais j'ai hâte de te voir, je t'admire,
C'est pourquoi je veux bien satisfaire tes désirs.
Néanmoins, peu importe que tu pénètres mon corps,
Il faut juste que tu atteignes le fond de mon for,
Et l'hymen invisible de ma vaste cervelle,
Et puis, cette nuit sera la plus belle!
Notre nuit consiste en vives cadences,
Sinon, on nous calme par la décadence,
Causée par la peur de ne pas jouir,
Mais l'orgasme arrive et nous fait rugir!
Je gémis ton nom, tu aimes la musique
Inspirée par tes baisers frénétiques,
On croit même sentir nos entrailles
S'émouvoir avant que la nuit ne s'en aille.
Je gémis des «Je t'aime» jusqu'au petit matin.
On s'endort, se réveille à une valse de Chopin*,
Tu me dis que je suis une fille ingénue
Et que dès que le premier jour, ça t'a plu.
Je te garde dans mon cœur de verre
Étant très fragile et facile à faire
Souffrir tout au long de la vie
Je n'en aurais pas vraiment envie.
S'il te plaît, sois prudent avec l'amour,
Je vais l'essayer aussi; tout en étant balourd,
On est candide; on évite la mélancolie,
Car l'entente cordiale est un meilleur colis!
*Ici, je me réfère à la valse Op. 64, N°2 (Valse - À Madame Nathaniel de Rothschild) de Frédéric Chopin