Quand la nuit au jour s'enlace Comme la vigne sur le sarment, Quand la nuit son corset délace Pour se faire plus nue que le Temps, Alors, serre-toi contre elle et pense, Toi qui sais lui faire une place, A tout ce que la Nuit dispense Et poursuis son charme fugace.
La nuit est souveraine et règne Au coeur de celui qui l'attend. Elle n'aime pas ceux qui la craignent Mais se fait tendre à ses amants. De ses longs cheveux d'ébène, Elle te drape d'innocence Et te dérobe aux dures peines Qui, tout le jour, t'ont fait violence.