Vague et mouvante image au miroir embué, Visage nébuleux qu’une lumière douce Ceint et cajole là où le doigt fin repousse Une mèche mouillée. Sur le col dénué
De grâce, de candeur, et presque asexué, Le temps perfide et lent que la fraîcheur courrouce A mis comme un lacis que la vapeur émousse, Où pervers, sans pitié, les ans ont sinué.
Le regard a déjà la grave bleuité De la mer, au couchant, sur les plages d’été, Dans l’instant désolé où le soleil y plonge.
L’eau coule sur la glace en filets tortueux, Hésite, se reprend, insolite s’allonge Et vient frôler la bouche au souffle halitueux.