Entre les mains de la Fortune se dessine La silhouette claire d’une reine Marchant seule au travers de l’air elle, enfantine Sourit belle et modèle sur la scène.
Autour d’elle les vents ont cessé de hurler Respect à sa grandeur immaculée Autour d’elle la mer a cessé de rouler Respect à sa douceur ce don inné.
Mais pourquoi ? Tout cela ? Trop caché ? Protégé ?
Le bourgeon d’une fleur étonnante et mortelle Semble bien anodin lisse et galbé Lorsque de longs pétales blonds déploient leurs ailes Vibrent les innocents hypnotisés.
Mais elle tremble notre Reine, elle a pleuré Comme la fraîche fleur perd sa rosée Pour s’être trop cachée, voilée la face Elle a perdu seule sa propre trace.
Sur la scène, trop lourd, est tombé le rideau Nous privant de ses deux yeux aquatiques Avant que ta jeunesse ne tourne le dos Retiens-la ! Garde la Ô magnifique !
Et moi stupide car jalouse Je t’en avise. Sans regrets, qu’une de nous au moins y réussisse…