Avec l’ami Thierry nous étions à nos aises Ces truites ces Lactaires champignons délicieux France rêvait un peu Mauricette française Depuis son four aimé rôtissait vers les cieux
Des poètes égarés sur la voie communale Pleins d’ineptes façons travaillaient quelques vers Leurs bésicles jetées un peu en diagonale A pourrir quelques strophes qu’ils montaient à l’envers
Nous étions à frayer parmi quelques ramiers Dans le bras de Thierry sa gaule était fredaine Les Farios du Duzon qui moquaient le panier D’un écaillé soudain zébraient l’eau par vingtaine
Des Pitrous inspirés sur les hauts peupliers Sifflaient des airs connus comme des ritournelles Des milans un peu las comme de vieux voiliers Claquaient vers les rochers leurs épuisantes ailes
Vers mon cœur ça pétait des cadences d’abysse Au ras des prés épais où nous étions couchés Quelques pétards tirés et nous étions Ulysse Partis vers quelques broques à rêver quelques archées
Le panier en osier frétillait sous l’averse Que très imprudemment nous avions de plein fouet Pris sur nos faces pures avant que soient perverses Nos femmes qui riaient en brassant les brouets
Du Pineau à ce jour nos femmes sont encore folles Ces souvenirs sucrés jamais se sont allés Et nos tiédeurs amies virevoltent en corolles Au dessus du Duzon parmi les Azalées