Petite chose en berne au-dessus de ma tête Auréole parée de ses plus beaux atours Je te tiens tu me tiens plus rien ne nous arrête Au-dessus de ma tête petite chose autour
Ce petit cercle tendre cette tonsure juchée Lévite et ma figure réverbère ces cachées Bontés de Séraphin que d’émouvantes bulles Le jeudi dans mon cœur faisaient de beaux galures
Oui j’aimais ces dessins et leurs desseins d’amour Puis Séraphin souriant m’attendait sur la page Son sourire en accent ses mirettes son humour Son soleil et ses joies plaisaient tant à mon âge
La lavande embaumait et la toile cirée Reflétait la lumière qui prenait la commode Sur l’angle près du poêle un bouquet azuré Des épis de Provence dessinaient des baguenaudes
Séraphin me portait et toujours dans ses traces Mon petit cœur blotti et ses frissons rêvaient J’étais bien dans ses bras j’aimais bien qu’il m’enlace Je rêvais tant aux anges après je m’enivrai
Séraphin Patapouf et Bibi et les pieds Nickelés et Tintin qui marchait sur la lune J’aimais bien l’encaustique tant l’encaustique sied Aux pages que l’on tourne puis deux noyaux de prune
Sur la chaise rempaillée près de la vitre claire Qu’un rayon somptueux de soleil traversait Assis j’aimais trancher sur son halo m’en plaire Son épaisse poussière que Séraphin versait