Oh!Printemps matinal poussé par quelques brises Porté par mille grâces aux parfums Andalous De Jasmin imprégnées flamencas indécises Sous ma fenêtre agitent leurs jades bourdalous
Folles fièvre aux aurores enivrantes voilures Semblables aux vagues voguent et roulent leurs bijoux Parures traversées par des vermiculures Que des Vestales espiègles drapent de plis jaloux
Je me fonds dans l’ivresse de cette aube taquine Qu’un doux zéphyr sublime par ses sifflements chauds Pendant que les mésanges sur le mûrier s’échinent Et zinzinulent en chœur des refrains de marauds
Cette humeur d’enjôleur que ses clartés câlines A peine ressurgies depuis leurs sommeils roux Inondent les saisons de mon cœur magnanime Et lévitent mon âme par-delà mes courroux
Revenu et gaiement de ses limbes éternelles Oriflamme fidèle et flamboyante proue Il chavire exquis mes humeurs qui s’en mêlent Depuis l’hiver glacé ses givres et ses boues
La matinée exquise n’en finit plus de peindre Sur les bosquets épars les futaies ses grisous Que sa palette explose de couleurs pour enceindre Le village Oh bonheur et ses chagrins dissous