L'Alsace, lovée en son bonheur Se dévoile, pure et sereine, Nappant les collines De son coulis de villages : Tous petits toits rubis Et légers clochers. Dans l'or diaphane du couchant, Sur le jeté de velours moiré Des prairies et des vergers… Plus loin que cette parure Qui se déploie sur les coteaux, Vignes anis et vert profond, Retenues par les liens brillants Qu'a tissé une fine couturière, Le soleil tire sa révérence… Et contemplant son royaume, Le crépuscule s'avance.