Petite, J’ai joins Mes bras en nacelle Pour t’accueillir
Chanté des nuits de lune sans fin Aux aubes de miel Pour t’endormir
J’aimais contempler ton visage Si serein lorsque tu sommeillais Je lissais ton front minuscule D’une caresse, effleuré Ma petite De cette même main qui avait suspendu A leur place Les astres et leurs sœurs comètes Perles du collier offert à l’Univers Pour se parer Je t’ai tenue.
Ma toute menue J’ai soufflé sur le velours de tes joues rosies L’éclat d’une sensibilité de funambule Pour fil d’Ariane vers Mes palais En équilibre, moineau fragile Depuis, à chaque heurt Par ma tendresse, tu repars Consolée Et passe Mes portes dorées Les ailes recollées
J’ai dessiné ta fossette unique Sous ma caresse Laissé ainsi mon sourire céleste Près de ta bouche De porcelaine Pour toutes les fois où elle soupirerait Sur l‘oreiller bleuté de nuit étoilée
Pour chaque étau de solitude Pour chaque pas hésitant Pour chaque autel de lassitude Pour chaque larme coulant
J’y ai gravé mon tressaillement d’amour Mon cœur de Père ému Le jour où tu es apparue Ma petite, mon enfant si doux Si cher. Mon enfant. Si petite entre Mes bras si grands…