Demain, dès l'aube, à l'heure où je retiens mes larmes, Je t'écrirai. Vois-tu, je songe à toi sans cesse. Noircir d'encre une page, en décrivant tes charmes Permet de supporter la douleur qui m'oppresse.
Je t'écrirai, pensant aux rêves que tu hantes, Revoyant ton visage, et percevant ta voix, Seule, au fond de l'abîme infinie de tourmentes Que ton absence crée dans cette vie sans toi.
Je ne regarderai ni l'ambre des nuages Ni la voûte irisée surplombant ton cercueil, Et toute la journée, je couvrirai des pages De bouquets de pensées, de mots d'amour en deuil.