Autour de nous la vie ne s'est pas arrêtée Elle semble ignorer que ton être repose Enfoui si loin sous terre, et qu'il se décompose Deux ans après le drame où tu nous as quittés.
Chaque jour écoulé ravive ma tristesse Et le flot de mes pleurs ne s'est guère tari Depuis l'instant fatal où ton âme a péri Au bout de cette corde, effaçant ta détresse.
Il me faut supporter cette intense douleur Chasser de mon esprit l'inertie, la pâleur De ton visage éteint au fond de ce cercueil.
Il me faut accepter le départ d'un grand-père Qui se donna la mort ; pourtant je désespère D'enfin renaître un jour, de vivre avec ce deuil.