On a commis l’impardonnable erreur de s’être négligés Le temps nous pressait on était assoiffé l’un de l’autre N’aie pas peur, les griffes du diable l’ont manquée Les regards des mécréants ne cessent de la transpercer Sans pour autant la dénuder de sa bonté et de son alacrité Ce que tu ignorais, c’est que vous vous ressembliez Un cœur frêle dans une cage de mortier On reviendra le jour où le temps des bohèmes renaîtra Et quand l’amour de soi ne fera pair avec l’égoïsme Rien n’est laissé au hasard, Désormais vous faites partie l’un de l'autre Ne serait-ce que la goutte d’eau qui fera déborder le vase, Te fera avouer l’inavouable, et te désarmera de tes pouvoirs Face à elle, cette créature anodine Dépourvue de toute agressivité Gare aux remords qui ratent le départ de leur train Sa gare s’est transformée en un chantier abandonné Que toi seul pourra faire revivifier Ne t’ennuie pas, il y aura d’autres départs Qui prendront d’autres trajets, Avec de différentes images qui défileront devant ta vitre Plus moroses les unes que les autres, Mais avec même gare d’arrivée Découvrons ensemble les dédales de ce sentiment inaccoutumé Dont tout le monde parle et est à sa recherche, Sans jamais en divulguer le mystère Nous, on a su toucher de près ce sentiment troublant Appelé "amour" Qu’on confond souvent avec "désir", "envie", "affection" Ou plus simplement avec l’"attachement à autrui" Ou l’"attirance" Le secret a été donc de ne pas essayer D’en discerner l’essence Et ne voir en nous que deux âmes incomplètes Sincères et déterminées à défier le reste de l’humanité Dans leur ascension à la fois innocente et endiablée Tout comme Cupidon et Psyché