Un putain de sans visage qui pleure, voilà ce que je suis Avec mon maquillage roux, trop lourd pour mon visage Les rires des autres, je les porte à bout de bras Encore qu'il y a l'amour, mais il se perd dans la nuit
Il s'évapore dans le dos des filles Oui, elles savent très bien cela Elles qui ont de grands astres dans les yeux qui brillent Encore qu'il y a toi, mais demain tu ne seras plus là
Toi tu n'en reviendras pas, tu es déjà damnée Maudite que tu es, espèce de salope Tu as le coeur crevé, creux, fracturé Tu brûles, crépites et fonds comme un clope
Mais je t'aime, telle que tu es Crasseuse poupée de cire verglacée Raison de ma folie, rimmel pour mes paupières Rose qui pousse à même mon funeste parterre
Je t'aime autant que je me hais Tu te hais je le sais mais je ne sais si tu m'aimes Tout ce que je sais c'est que je ne sais ce que je fais Encore qu'il y a la mort, mais elle court d'oedème en diad
Avant de te recontrer, je courrais les cités sans flics Je perdais mon amour dans le ventre des filles lubriques Et chaque matin j'ôtais mon fard trop blême Encore qu'il y a la scène, mais aucun spectateur ne m'aime
J'espérais tant coucher avec un croque-mort Qu'au moment de jouir il me prenne la vie Je me sens sale, déchu tel un roi mort Perclus de n'avoir pas la gloire vécu
Et combien de nuit ai-je espéré ton cul Combien de pleurs tu n'as su me sécher Que d'hémorragies pour mon coeur amouraché Lorsque mourrait le petit prince de Saint-Exupéry
Encore qu'il y eut l'amour, mais il est parti avec la nuit Encore qu'il y eut toi, mais hier tu avais disparu Encore qu'il y eut la mort, mais je ne suis pas l'homme de Encore qu'il y eut la scène, mais désormais je suis à la ru