Il nous faut aimer bien tendrement la mort Car toutes les rues ne se vivent qu’à sens unique, Même les mégastructures de verre et d’acier connaissent la d Moi, je me sais en train de mourir, je sais que partout règn Que mon poumon gauche se colorie de chancres Que mon œil droit se fissure et se remplit de particules Que mes faibles bras n’enlacent que cendres et songes de pou Ces faibles bras enserrent seulement les corps de ces dieux Tout ce qui est friable entre dans mon œil gauche Car la mort se déverse même aux endroits les plus purs. Mon cerveau est assiégé par une peuplade rutilante Et mes faibles bras s’ouvrent pour ne plus protéger ce torse C’est un vitrail froid mêlé de couleurs vives Il est empli de Christ, dénué de lune, assailli de corbeaux Lorsque le soleil darde d’aplomb comme sur les cours des pri Les couleurs fondent et une neige de cendres de cigarette dé
Il nous faut aimer bien tendrement la mort…
C’est parce que tu meurs que tu ressens le besoin de vivre C’est parce que l’agonie est là que tu veux être aimée par m C’est parce que je meurs que par toi je vis et m’enivre C’est parce que mon âme dépérit que je me meus dans tes bras
Il n’y a pas de lampadophores, il n’existe pas de psychopomp Nul ne te prémunira de la dissolution de ta propre matière Tu es destinée à devenir ce que tu fus hier Tu iras sombrer dans l’oubli des siècles sans oraison funèbr
Car pour être immortel, il faudrait que jamais les livres ne Mais les pages qui pérennisent sont un tombeau bien froid Elles ne siéent qu’aux ectoplasmes et aux spectres froids Ceux qui ont vécu sans grandeur jamais n’y pullulent
Les rues sont à sens unique, elles sont dévalées par nous au Nous qui allons comme les choses doivent aller
Il faut que tu partes car le néant de cette vie n’est pas po Tu iras comme une cigarette qui se destine à la sublimation Il y a autre chose ailleurs, il y a quelque chose de plus gr Je le sais et c’est pourquoi j’entre en état d’insupportatio
A l’égard des fleurs, à l’égard des pleurs, à l’égard des se A l’égard des peines lacrymales liées aux préoccupations ter A l’égard des métiers, des vocations abstraites et de vos pâ Je me veux sortir de cette aventure, je me veux vider senest Et si tu ne me le permets pas, je te défenestre Je t’enverrais t’affaler sur la gueule de ce granit suprater Pour que tu finisses gravée comme toutes ces vieilles divini
Avec moi, il te faudra aimer bien tendrement la mort
La mort vient, et nous allons mordre dans ses beaux poumons Elle est tellurique, et elle vient sous le poids de mille mé Elle a cassé les empires, elle éclatera les mégalopoles Elle ne laissera que toi et moi sous forme de cendres mélang Qu’elle aura elle-même déposée dans l’allée centrale d’une é