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Nur AL DIN

Stances agoniques

Il nous faut aimer bien tendrement la mort
Car toutes les rues ne se vivent qu’à sens unique,
Même les mégastructures de verre et d’acier connaissent la d
Moi, je me sais en train de mourir, je sais que partout règn
Que mon poumon gauche se colorie de chancres
Que mon œil droit se fissure et se remplit de particules
Que mes faibles bras n’enlacent que cendres et songes de pou
Ces faibles bras enserrent seulement les corps de ces dieux
Tout ce qui est friable entre dans mon œil gauche
Car la mort se déverse même aux endroits les plus purs.
Mon cerveau est assiégé par une peuplade rutilante
Et mes faibles bras s’ouvrent pour ne plus protéger ce torse
C’est un vitrail froid mêlé de couleurs vives
Il est empli de Christ, dénué de lune, assailli de corbeaux
Lorsque le soleil darde d’aplomb comme sur les cours des pri
Les couleurs fondent et une neige de cendres de cigarette dé

Il nous faut aimer bien tendrement la mort…

C’est parce que tu meurs que tu ressens le besoin de vivre
C’est parce que l’agonie est là que tu veux être aimée par m
C’est parce que je meurs que par toi je vis et m’enivre
C’est parce que mon âme dépérit que je me meus dans tes bras

Il n’y a pas de lampadophores, il n’existe pas de psychopomp
Nul ne te prémunira de la dissolution de ta propre matière
Tu es destinée à devenir ce que tu fus hier
Tu iras sombrer dans l’oubli des siècles sans oraison funèbr

Car pour être immortel, il faudrait que jamais les livres ne
Mais les pages qui pérennisent sont un tombeau bien froid
Elles ne siéent qu’aux ectoplasmes et aux spectres froids
Ceux qui ont vécu sans grandeur jamais n’y pullulent

Les rues sont à sens unique, elles sont dévalées par nous au
Nous qui allons comme les choses doivent aller

Il faut que tu partes car le néant de cette vie n’est pas po
Tu iras comme une cigarette qui se destine à la sublimation
Il y a autre chose ailleurs, il y a quelque chose de plus gr
Je le sais et c’est pourquoi j’entre en état d’insupportatio

A l’égard des fleurs, à l’égard des pleurs, à l’égard des se
A l’égard des peines lacrymales liées aux préoccupations ter
A l’égard des métiers, des vocations abstraites et de vos pâ
Je me veux sortir de cette aventure, je me veux vider senest
Et si tu ne me le permets pas, je te défenestre
Je t’enverrais t’affaler sur la gueule de ce granit suprater
Pour que tu finisses gravée comme toutes ces vieilles divini


Avec moi, il te faudra aimer bien tendrement la mort

La mort vient, et nous allons mordre dans ses beaux poumons
Elle est tellurique, et elle vient sous le poids de mille mé
Elle a cassé les empires, elle éclatera les mégalopoles
Elle ne laissera que toi et moi sous forme de cendres mélang
Qu’elle aura elle-même déposée dans l’allée centrale d’une é