Pavane sous ses yeux, l’envie de ressembler, Dans la cour de l’école, elle se sent rejetée, Pas comme les autres, elle se met à imiter, Tel un mouton qui suit le troupeau, aveuglé.
Coule sous tes yeux une abondante pluie noire, Issue de ton épouvantable désespoir. Ô toi, mon pauvre petit ange déchu ! Trop maquillé pour ne pas te montrer perdu.
Ton épais voile noir permet de te cacher. Fondu dans la foule, pas un ne te remarque Ô toi, pauvre petite femme oubliée ! Trop petite pour être tachée de ces marques
Mascara, crayon, fond de teint et cigarette Ressembler à tout le monde. Non ! Stop ! Arrête ! Ressembler à quelqu’un dont tu n’es pas l’image Réfléchi un instant, ce n’est pas de ton âge
Souillé ton cœur, souillée ta fierté. Souillés ! Bien trop de saletés pour ton âme d’enfant Souillée ton innocence, souillée ta bonté Bien trop de saletés, songes-y mon enfant
Ô toi, anciennement blanche et si pure ! Tu croyais faire le bon choix j’en suis sure Mais crois-tu que de te peindre la figure Fera de toi une femme si mature ?
Défile sous ses yeux l’envie de partir Lui vient alors le désir de se repentir Son âme s’est perdue, prête à se détruire C’est alors que l’ange décida de mourir.