Des lames de pleurs et de détresse Jaillissent du fond de l'être, Eclatent en mille flèches Et crèvent le noeud de tendrese. Comme un flot dévastateur Que plus rien ne retient, Les vagues meurtrières et sanguinaires Renversent le corps déjà blessé. Tout s'éparplle en lui, Le coeur scande l'assaut, Tout s'embrume et se dissout. Anesthésié pour ne pas tomber, Dans un sursaut,il se tend. Les griffes s'accrochent à la terre Et comme un animal traqué, Les yeux regardent sans vie devant eux, Noyés dans l'absence, Dilatés dans leur émeraude. Un grand vide plein d'amour, De larmes retenues et tues. Un océan qu'endiguent les lèvres Mordues de douleur et de désespoir. De l'esprit perdu suinte Le souffle de l'abandon