Elle est nue à genoux, belle enfant d'un autre âge, Que le poète invente à coups d'alexandrin, Fantasme aimable et vain dont la raison s'outrage, Qui des cœurs innocents se fait le malandrin.
Elle naît nuitamment, délicieuse Aphrodite, De ces espoirs secrets, de ces désirs diffus Qui hantent le poète en son âme maudite Qui veut encor rêver que le paradis fut.
Sa jeunesse est exquise et sa beauté parfaite, Ève des premiers jours, doux songe originel Dont la contemplation rend l'âme satisfaite, Femme qui, du divin, est le reflet charnel...