Lorsqu'à la nuit tombée, Ô mon âme meurtrie, Tu erres solitaire au royaume des songes, Je sais que tu me mens mais j'aime tes mensonges : Ils redonnent espoir à mas amours flétries.
Lorsque blotti, serein, dans les bras de Morphée, Je cours et je bondis comme un héros mythique Pourchassant sans répit des monstres fantastiques, J'ose croire à nouveau aux nymphes et aux fées.
Las, quand viennent le jour et son cortège immonde De soucis assassins, je redeviens celui Qui va rampant, pour qui aucun soleil ne luit Sinon L'astre qui brûle et dessèche le monde.