L'aurore aux pas, Je marche les rues, Au dessus du sommeil. Bordé de fraîches nuées nues, Je marche des yeux vers le jour.
Ici, Paris croit qu'elle s'éveille, Comme les vieux , Et que les néons sont caduques Quand le ciel finit la nuit Sur les trottoirs à plats de son absence écarquillée.
Les feuilles chuttées sans mobile, Aux pieds des arbres froids D'un bitume terre à terre, Sous l'apparition des toitures Et du ronron des véhicules Qui toujours bien trop seuls circulent.
Je marche loin les rues , Au matin de mes soirs. Les lumières encore pâles D'un silence blanc bleu, Et il fait bien tôt sur le tard.