Filles d’amour qui louez vos corps, Filles d’amour encor et encor, Filles d’amour qui couchez souvent Avec l’inconnu, avec des amants.
Filles d’amour dans vos cœurs fragiles D’illusion perdue, le passé défile : Presque enfant déjà, montriez vos charmes Qui sont devenus vos plus belles armes.
Filles d’amour et de désespoir, Quand vous sanglotez après certains soirs, Jeunesses enfuies sur un lit de passe, Le corps fatigué a bientôt pris place.
Filles d’amour, de mélancolie, Jeunes et vieillards aux tristes envies, Vous les prenez tous en vos couches usées En leur refusant le moindre baiser.
Filles d’amour, de joie ou de peine Jusqu’à ce qu’un homme parfois vous entraîne Loin des maisons glauques, des quartiers sordides Et mette un soleil pour combler vos rides.