Eclatante au soleil dedans sa peau superbe, Elle rend triste les vieux qui ne sont plus qu’une herbe ; Ici voici la rose dans ses parfaits pétales Qui partout au jardin tranquillement étale Sa magie, sa splendeur que las nul n’égale.
Ô jeunesse insouciante dans les boites de nuit, Tu rigoles de la mort et pourtant elle te suit : La somptueuse ombre grande et depuis ta naissance Mais tu ne la vois pas car tu es sans méfiance Mais tu ne la vois pas car tu es nonchalance.
Tu es pas de jeune fille, tu n'es que légèreté Hélas le temps est court, les nuits sont limitées Mais demain un bambin dans son petit berceau Hurlera dans ta vie : humble petit cadeau, Hurlera dans ta vie et te tiendra bien chaud.
Les aiguilles des pendules sont toujours sans pitié : Hier tu étais verte, demain déjà pliée, Tu te rapprocheras de l’horrible faucheuse Que tu ne voyais pas : ta vie était heureuse, Que tu ne voyais pas mais elle est là la gueuse.
Ô jeunesse insouciante, profite des beaux jours Avant qu’un cœur trop sec les bouscule pour toujours, Sois folle et sans limites, fais la nuit en soleil Avant qu’après demain tu sois dans le sommeil, Avant qu’après demain un peu trop cher tu payes.