C'est un endroit austère De silence et de pierres, Rongé par les broussailles, Les orties qui l'assaillent. Le temps a déposé De ces teintes rouillées Sur les grilles, les murs gris Et le plancher aussi.
Parfois, quelques lézards Apparaissent et s'enfuient Loin de notre regard Dans leur monde sans bruit. Les toiles d'araignées, De la cave au grenier Ont investi les lieux Au charme silencieux.
Souvent, certains indices Rappellent qu'autrefois A un ou bien à dix On vécut sous ce toit. Depuis, cette maison, Réduite à l'abandon Subit fatalement Les outrages du temps.
Et l'on attend, en vain Les futurs acquéreurs Qui ne se pressent point Devant cette demeure. Pourtant, un jour peut-être Pourra-t-on voir s'ouvrir Une de ses fenêtres Sur un plus bel avenir.