L’hiver est majestueux dans son manteau si blanc : Ô neige de janvier qui tombez lentement, Vos flocons me rappellent un peu de ma jeunesse Où avec d’autres enfants on vivait l’allégresse.
Que de boules lancées sur nos petits copains Qui une fois visés nous le rendaient bien Et saisis par le froid qui nous mordait les joues, On courait dans la neige en hurlant comme fous.
Que de bonhommes construits. Toujours nous étions fiers De les montrer à tous : à nos frères, à nos pères Avant que la chaleur ne les fonde à jamais : Créations éphémères que les adultes enviaient.
J’aimais m’aventurer toujours tôt le matin Après une nuit de neige sur les petits chemins Où nul n’était passé. Témoins de l’aventure, Les empreintes laissées par mes vieilles chaussures.
J’aimais passer la main sur les glaces des autos Ou bien sur les clôtures ou bien sur les poteaux Car j’étais le premier à toucher cette neige Et à la faire tomber - Ô reine - de son siège.
Derrière ma fenêtre, je regardais le soir Encor tomber la neige : petits flocons d’espoir. Je savais que demain tout serait encor blanc Que j’irais m’amuser avec d’autres enfants.
