Sur le dos son cartable, sur les lèvres un doux chant, L'écolier tous les jours à l'école se rend Où, studieux, il apprend à compter et à lire, A réciter par cœur et puis à réfléchir.
La plume et l'encrier, des livres et des cahiers : D'intelligents trésors, précieux et importants, Soigneusement rangés attendent sagement Avant que l'on s'en serve, des outils familiers.
Devant la grande école, de petits camarades Attendent que le maître leur dise d'arrêter Le tumulte joyeux, leur folle débandade Et leur apprenne alors à se discipliner.
La cloche a retenti : les enfants sont en rang Et entrent silencieux dans la salle de classe ; Le maître est imposant, son silence les glace ; Voici venu le temps où il faut être grand...
Dessus le tableau noir, le maître écrit des mots Et puis il interroge au hasard un marmot. Toujours il faut savoir et par cœur ses leçons Sinon l'on est privé de récréation.
Le cancre est installé dans le fond de la classe, Les yeux souvent fixés sur dehors, la fenêtre ; Les élèves modèles près du tableau se placent Et mettent un point d'honneur à bien écouter le maître.
Le soir, après l'école, plus lourd de savoirs, L'enfant rentre chez lui songeant à ses devoirs ; De nouveau sur son dos, le cartable indigeste Qu'il envoie promener d'un prompt geste.